This article examines the memories of a group of Cameroonian
asylum-seekers in South Africa, analyzing personal
accounts of memories of fear, suffering, and pain as well as
resilience and heroism during their forced migration. The
article argues that the legitimacy of applications for asylum
often depends on accurate and consistent memories
of specific life-threatening episodes at home and during
migration. Drawing on theoretical conceptions such as
construction of memory, autobiographical memory, and
politics of storytelling, this article teases out how personal
memories of asylum-seekers provide a discursive space to
access and understand the asymmetries of seeking political
asylum in post-apartheid South Africa.
Cet article étudie les souvenirs d’un groupe de chercheurs
d’asile d’origine camerounaise en Afrique du Sud. Il analyse
leurs témoignages personnels de souvenirs associés à
la peur, la souffrance et la douleur, ainsi que ceux de la
persévérance et de l’héroïsme lors de leur migration forcée.
L’article maintient que la légitimité des demandes d’asile
dépend souvent des souvenirs précis et cohérents de situations
spécifiques impliquant un danger de mort qu’ils ont
subies dans leurs pays ainsi que lors de la migration. En
faisant appel à des conceptions théoriques telles que la
construction de la mémoire, la mémoire autobiographique, et la politique des récits narratifs, l’article fait ressortir la
façon dont les souvenirs personnels des chercheurs d’asile
produisent un espace discursif pour accéder et comprendre
la dimension asymétrique inhérente à la recherche d’un
asile politique en Afrique du Sud post-apartheid.