Changes in land use type (LUT) are a major
driver of biodiversity loss and species
decline. Responses to changes in LUT are
species-specific, which may in turn be
context-dependent. Understanding such
responses is essential for the management
of socio-economically important wild tree
species. The baobab, Adansonia digitata L.,
is an important traditional agroforestry tree
species in Sub-Saharan Africa. This study
assesses how LUT affects the demographic
and spatial structures of baobab stands.
Using data from a census and mapping of
baobab trees in 12 plots of 250 m × 250 m
each, the study compared baobab tree density, total height and diameter, diameter
size-class distribution (SCD), stand stability, and spatial relationships in a strictly
protected area (national park), a buffer zone
and farmlands (Matéri and Boukombé) in
the Pendjari Biosphere Reserve in Benin.
The results show that the highest young and
adult tree densities are in farmlands (particularly in Matéri), followed by the buffer
zone and the national park. No significant
differences in tree diameter and total height
of baobab trees were found among the
different LUT. The SCD had a reverse J-shape
with a better negative slope and population
stability metrics in farmlands (particularly in
Matéri) but a flattened slope in the buffer
zone. The spatial distributions of juvenile
and adult baobab trees were random, and
independent of each other. The spatial distribution of juvenile and adult baobabs was
also independent of the other tree species,
irrespective of LUT. It was concluded that
baobab conservation is better in farmlands
than in the national park but that the difference between park and farmlands may be
context-dependent, probably linked to local
environmental conditions, the socio-ecological context and interactions with baobab
trees.
Les modifications des types d’occupation
des sols sont un facteur majeur de perte
de diversité biologique et de déclin des
espèces. Les réponses à ces modifications
sont spécifiques aux espèces, et peuvent
être dépendantes du contexte. La connaissance de ces réponses est indispensable à
la gestion des essences d’arbres sauvages
ayant une importance socio-économique.
Le baobab, Adansonia digitata L., est une
essence largement utilisée en agroforesterie traditionnelle en Afrique subsaharienne.
Cette étude évalue l’impact des modifications du type d’occupation des sols sur la
structure populationnelle et spatiale des
peuplements de baobabs. En se basant sur
les données d’inventaire et la cartographie
des baobabs présents sur 12 placettes de
250 m × 250 m, l’étude compare la densité
et la hauteur totale des arbres, leur distribution selon leur diamètre, la stabilité des
peuplements et leurs relations spatiales
au sein d’une aire strictement protégée
(parc national), d’une zone tampon et de
terres agricoles (Matéri et Boukombé) dans
la Réserve de la biosphère du Pendjari au
Bénin. Les résultats montrent que les plus
fortes densités d’arbres jeunes et matures
se situent dans les terres agricoles (de
Matéri, en particulier), ensuite dans la zone
tampon et le parc national. Aucun écart
significatif entre les hauteurs totales et les
diamètres des arbres n’est constaté pour
les différents types d’occupation des sols.
La distribution selon le diamètre présente
une forme en « J » inversé, la pente négative
et les mesures de stabilité populationnelle
affichant des valeurs plus favorables (pour
Matéri en particulier), mais la pente est aplatie pour la zone tampon. Les distributions
spatiales des baobabs juvéniles et adultes
sont aléatoires et indépendantes les unes
des autres. La distribution spatiale des
baobabs adultes et juvéniles est également
indépendante de celle des autres essences,
quel que soit le type d’occupation des sols.
L’étude en conclut que la conservation
des baobabs est meilleure dans les zones
agricoles que dans le parc national, mais
que la différence entre le parc et les zones
agricoles semble dépendre du contexte et
serait liée aux conditions environnementales locales, au contexte socio-écologique
et aux interactions avec les baobabs.