The present study investigates the inner structural organization of the two mandible specimens Tighenif 1 and Tighenif 2 from the late early Pleistocene site of Tighenif, Algeria. Using (micro)tomographic scans, we built a new protocol to investigate the cortical bone topography at the post-canine level. We selected two cross-sectional slices placed between the P3/P4 and M1/M2 on the right and left sides and assessed the cortical bone thickness topography (CBT) on each slice. Our analyses demonstrate that the mandibles from Tighenif exhibit higher CBT and a different topographic distribution pattern at the molar level than in modern humans, resulting in a proportionally more robust inner structure, while a similar signal is observed between the fossil and extant specimens at the premolar level. Further studies need to be done in order to determine if this feature is related to functional constraints during mastication or paramasticatory activities; or if it is related to any independent evolutionary process.
Cette étude examine l’organisation structurale interne des deux spécimens mandibulaires Tighenif 1 et Tighenif 2 du site du début du Pléistocène inférieur final de Tighenif, en Algérie. En utilisant des scans (micro)tomographiques, nous avons construit un nouveau protocole, afin d’étudier la topographie de l’os cortical au niveau des dents jugales. Deux coupes transversales ont été sélectionnées et placées entre les P3/P4 et M1/M2 gauches et droites afin d’y évaluer l’épaisseur de l’os cortical (CBT). Nos résultats montrent que les deux fossiles de Tighenif présentent une épaisseur d’os cortical plus élevée et une distribution de l’os cortical différente au niveau des molaires par rapport aux humains modernes, se traduisant par une structure interne proportionnellement plus robuste, tandis qu’un signal similaire est observé entre les spécimens fossiles et actuels au niveau des prémolaires. Cependant, des études complémentaires seront nécessaires pour déterminer si cette caractéristique est liée à des adaptations aux contraintes fonctionnelles exercées lors de la mastication ou à des activités para-masticatoires, ou bien si cela est dû à des processus évolutifs indépendants.
