This paper deals with early cartographic representations (both cosmographic and chorographic) of the presence of Khoikhoi at the Cape of Good Hope. While the boundaries of the Dutch settlement at Table Bay and the land allotted to farmers were professionally drawn by land surveyors, the locations of the dwellings of Khoikhoi communities on early colonial maps of the Cape are distributed in various ways. However, the vast majority of maps simply ignore their presence. A second group of maps locate
the dwellings as if in a fixed position. Finally, and these are the most interesting, some maps tend to take account of the transitional status of Khoikhoi locations by using a variety of graphic means. The attitude towards the concept of land ownership held by the Cape settlers, who appropriated specific locations, and that of the indigenous Khoikhoi communities, who were nomadic herders, are widely divergent. The purpose of the article is to explain the cultural context of the selected cartographers which motivated them to evolve various cartographic conventions to represent a previously unknown territory and its nomadic peoples.
Cet article étudie les premières représentations cartographiques (cosmographiques et chorographiques) témoignant de la présence des Khoikhoi au Cap de Bonne-Espérance. Alors que les limites de la colonie hollandaise dans la baie de la Table et les terres attribuées aux fermiers étaient délimitées professionnellement par des arpenteurs, les implantations des communautés Khoikhoi suivent différents modes de localisation
sur les premières cartes coloniales du Cap. Cependant, la grande majorité des cartes ignore simplement leur présence. Un second groupe de cartes localise leurs habitats comme s’ils étaient fixes dans l’espace. Enfin, d’autres, et ce sont les plus intéressantes, tendent à rendre compte du caractère itinérant des Khoikhoi en employant différents moyens graphiques. Les colonisateurs, qui s’appropriaient des lieux spécifiques et les tribus indigènes Khoikhoi, éleveurs nomades, entretenaient des rapports au concept de propriété terrienne fondamentalement divergents. L’objet de cet article est d’expliquer comment le contexte culturel dans lequel évoluent certains cartographes les a conduits à faire évoluer plusieurs ressources
cartographiques pour représenter un territoire antérieurement inconnu et ses peuples nomades.
