This article explores the role of play and playfulness—as both methodological and analytical tools—in research on social violence. While play may seem antithetical to both discussions on methods and to studying social violence, we found that actually paying attention to such elements was in fact very productive. This article draws on a series of participatory workshops that engaged theater, dance, and comedy, which were held in Sierra Leone in 2021 that explored various social dimensions of sexual and gender-based violence in rural communities. The “fun” components that are so frequently dismissed in favor of more flat and binary research helped us better understand the complex, and often painful, emotions of women in these communities. We pay particular attention to how singing, which was not originally part of the research plan, became critical to engaging these women on discussions of social violence. We argue that researchers should be more aware and open to the prospects that “play,” “fun,” and improvisation have to offer in research processes, and how such components can themselves be absolutely critical to how we conduct and analyze research, as well as engage with participants, even in relation to sensitive subject matter.
Le présent article s'intéresse au rôle du jeu et de la gaieté, à la fois en tant qu'outils méthodologiques et analytiques, dans la recherche sur la violence sociale. Alors que le jeu peut paraître antithétique par rapport aux discussions sur les méthodes et l’étude de la violence sociale, nous avons observé qu'il était finalement très productif de s'y intéresser. Cet article se fonde sur une série d'ateliers participatifs impliquant le théâtre, la danse et l'humour, qui se sont déroulés en Sierra Leone en 2021. Ils traitaient de plusieurs dimensions sociales de la violence sexuelle et fondée sur le genre au sein des communautés rurales. Les composantes « amusantes », si souvent balayées en faveur de recherches plus monotones et binaires, nous ont permis de mieux comprendre les émotions complexes, et souvent douloureuses, des femmes de ces communautés. Nous nous sommes notamment attardés sur la façon dont le chant, qui ne faisait initialement pas partie du programme de recherche, s'est révélé essentiel pour entrer en communication avec ces femmes au sujet des violences sociales. Nous soutenons que les chercheurs devraient être plus conscients des possibilités offertes par le « jeu », l’« amusement » et l'improvisation dans le cadre des procédés de recherche, et ouverts à celles-ci. Ces composantes peuvent en fait se révéler tout à fait essentielles dans la conduite et l'analyse de recherches, mais aussi pour s'adresser aux participants, même quand il s'agit de sujets sensibles.
Este artículo analiza el papel del juego y la capacidad para jugar como herramientas metodológicas y analíticas en la investigación sobre la violencia social. Si bien el juego puede parecer antitético en el marco tanto de las discusiones sobre los métodos como del estudio de la violencia social, hemos descubierto que prestar atención a estos elementos es, de hecho, muy productivo. Este artículo se basa en una serie de talleres participativos que se celebraron en Sierra Leona en 2021, en los que se utilizó el teatro, la danza y la comedia y en los que se exploraron diversas dimensiones sociales de la violencia sexual y de género en las comunidades rurales. Los componentes «divertidos», que tan frecuentemente se descartan en favor de una investigación más plana y binaria, nos ayudaron a comprender mejor las complejas, y a menudo dolorosas, emociones de las mujeres de estas comunidades. Prestamos especial atención a cómo el canto, que en un principio no formaba parte del plan de investigación, se convirtió en algo fundamental para involucrar a estas mujeres en los debates sobre la violencia social. Sostenemos que los investigadores deberían ser más conscientes y estar más abiertos a las perspectivas que ofrecen el «juego», la «diversión» y la improvisación en los procesos de investigación, y cómo estos componentes pueden ser en sí mismos absolutamente críticos para la forma en que realizamos y analizamos la investigación, así como para relacionarnos con los participantes, incluso en relación con temas delicados.